Jésus et Marie

Du point de vue de l'islam, Jésus n'est pas le fils de Dieu, la Trinité n'existe pas, Jésus n'a pas été crucifié.

Jésus n’est pas le fils de Dieu selon le Coran. Il n’a aucunement appartenu à une Trinité laquelle n’a jamais existé. L’annonce faite à Marie de la naissance de Jésus est rapportée dans le Coran : 3:42 à 49.

Jésus n’est rien d’autre qu’un être humain, dont la conception a été certes miraculeuse, mais qui n’en reste pas moins un homme démuni de tout attribut divin. De même qu’Adam dont la création est beaucoup plus prodigieuse, et qui n’a pas été déifié pour autant.

 Jésus n’est pas le fils de Dieu.

Jésus n’a jamais affirmé qu’il était le fils de Dieu, ni que sa mère participait à une quelconque divinité. (voir le Coran 5:116 à 120).
Mais une fois qu’il a été élevé auprès du Seigneur, les hommes recommencèrent à le déifier inconsidérément. La mort de Jésus, sa résurrection sont de tels événements que ses partisans, et encore plus ceux qui n’ont rien vu, n’ont pas été embarrassés pour lui reconnaître des attributs divins. On n’a pas d’exemples dans l’histoire des prophètes, d’une résurrection qu’elle soit banale ou miraculeuse.
Si quelqu’un pouvait subir une transformation aussi extraordinaire, c’est qu’il devait sûrement partager avec Dieu ses attributs : Dieu, fils de Dieu ? Marie, mère de Jésus, mais le père de Jésus ? Pas Joseph, qui s’est occupé de lui. Dieu, alors ? Jésus fils de Dieu, au lieu de fils de Joseph ! On ne voyait qu’un fils pour profiter aussi complètement du pouvoir du Père (Dieu), d’autant plus que ce fils était unique.

Toutefois, ce qui semble avoir été perdu de vue, c’est qu’on ne détient absolument aucune preuve que la qualité conférée au fils, l’ait été du temps de Jésus. Bien au contraire, ce n’est que plusieurs décennies plus tard, que les premiers écrits, constitués sur la base d’une tradition orale firent leur apparition avec la mention « fils de Dieu ». Nous avons aussi constaté qu’en dehors de Jean, aucun autre évangéliste n’a voulu mettre dans la bouche du prophète Jean-Baptiste les paroles selon lesquelles Jésus était le fils de Dieu.

En outre, et toujours selon le Nouveau Testament, la venue de Jésus aurait été annoncée par un nombre considérable de prophètes bibliques. Dans les Évangiles et les Actes, on trouve les noms de quelques uns de ces prophètes qui sont nommément cités. Il s’agit d’Ésaïe, Élie, Moïse, Samuel, David, Jacob, Isaac, Joseph, Aaron, etc. Or jamais aucun des prophètes n’a déclaré que Jésus était le fils de Dieu, ce qui aurait été en contradiction formelle avec l’Ancien Testament.

Faut-il rejeter cette qualité attribuée à Jésus (et par ricochet à la Trinité) et remettre en doute la crédibilité des Évangiles ?

L’opposition entre les deux parties de la Bible a conduit les Juifs à rejeter totalement le Nouveau Testament, la religion chrétienne, la mission prophétique de Jésus, tout ce qui se rattache de près ou de loin à cet enseignement.

L’islam considère comme véritable, non seulement les Psaumes (de David*), le Pentateuque, et l’Évangile (expurgé) mais également la mission prophétique de Jésus, tout en rejetant les altérations qui ont été introduites pour faire correspondre les textes aux aspirations d’intérêts occultes.

Pour juger de la fragilité des arguments qui plaident en faveur de la nature divine de Jésus, nous allons essayer d’imaginer l’impact psychologique qu’aurait produit la venue d’un fils de Dieu supposé exister : un tel événement unique dans l’histoire de la terre aurait été fiévreusement attendu par l’humanité entière afin de rendre un illustre hommage à un être aussi important. Et qui parmi les êtres humains serait assez misérable pour refuser le bonheur, le Paradis, la vie éternelle et la Miséricorde divine rattachés à une telle rencontre ?

Selon les Chrétiens, la venue du « fils de Dieu » aurait été annoncée dans le livre d’Ésaïe (7:14), sous le nom d’Emmanuel, signifiant « Dieu est avec nous ». Mais cette interprétation est sujette à discussion, car Dieu est avec tous les croyants. Cela ne veut pas dire pour autant que Jésus, soit le fils.

L'on trouve dans le Coran un verset particulièrement réprobateur face à ces idées : « Dis : « Si le Miséricordieux avait un fils, je serais le premier à le servir. Gloire au Seigneur des cieux et de la terre, le Seigneur du trône. Comme il est éloigné de ce qu’ils imaginent. ». » (Coran 43:81-82).

C'est un raisonnement étonnant de croire que Jésus, tout en étant le fils de Dieu, s’est traîné dans la poussière, a lavé les pieds de ses disciples, s’est fait malmener et mettre à mort par un ramassis de rebelles et de gens méprisables. Il est difficile de comprendre que Dieu se rabaisse à un tel niveau, s’humilie, s’agenouille devant ce qu’il a créé. On ne peut que s'interroger devant des figurations où le fils de Dieu se prosterne devant les hommes et où ceux-ci trônent devant leur Seigneur. Il s'agit d’une étrange conception qui laisse beaucoup de gens dans la circonspection.

Coran (112:3) : « Il (Dieu) n’enfante pas et n’est pas enfanté. »

* Il a été roi d’Israël, et est aussi considéré comme un prophète par les Musulmans et par les Chrétiens.

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Selon la doctrine officielle de la religion chrétienne, la Trinité représente Dieu unique en trois personnes, co-existantes, consubstantielles, coéternellles, qui sont : le Père (Dieu), le Fils (Jésus), et le Saint Esprit.

Dans les « Actes » des apôtres, second livre de Luc (le premier étant son Évangile), on peut lire pour la première fois que « les apôtres ont eux aussi reçu le Saint Esprit sous l’apparence de langues de feu, qui se posèrent sur chacun d’eux. A partir de là, ils se mirent à parler des langues étrangères et furent charger d’évangéliser les hommes en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, les trois personnes de la Trinité. ». Ce que Jésus n’a jamais fait auparavant.

 La trinité n’existe pas.

La Trinité est une création théologique (une invention, en quelque sorte) comme tant d’autres, dont certaines ont causé des divisions au sein de l’Église chrétienne :
- le symbole de Nicée (Constantinople 325-381) : Dieu est le Père. Jésus est le Fils unique de Dieu. Dieu de Dieu. Lumière de Lumière. Vrai Dieu de Vrai Dieu. Le Saint Esprit, Seigneur et Vivificateur, procède du Père.
- concile d’Éphèse (431) : Marie, mère du Christ, devient Mère de Dieu.
- concile de Tolède (587) : Le Saint Esprit procède aussi du Fils (admis officiellement en 794, avec Charlemagne).
- concile de Chalcédoine (451) : Jésus est considéré à la fois humain et divin (les deux natures dans la personne).
- En 429-431, la nature humaine est déclarée blessée par le péché originel, impliquant que l’humanité avait à supporter le poids des fautes commises par Adam et Ève !
Tout cela visait à accorder des attributs divins à Jésus de façon à le présenter comme un être supérieur sans commune mesure avec l’envergure des autres prophètes.

« Ceux qui disent : « Dieu est le Messie, fils de Marie », effacent Dieu. Or le Messie a dit : « Fils d’Israël, adorez Dieu, mon Seigneur et votre Seigneur. ». Qui donne des associés à Dieu, Dieu lui interdit déjà le Jardin. Son refuge ? Le feu. Pas d’aide aux fraudeurs ! »

« Ceux qui disent : « Dieu est le troisième des trois ! » effacent aussi. Pas de Dieu, sinon Dieu l’Unique. S’ils ne se rétractent pas, à eux le supplice terrible.
Ne retourneront-ils pas vers Dieu ? Ne se feront-ils pas absoudre par lui ? Dieu, Indulgent, Matriciel. »
« Le Messie, fils de Marie n’est qu’un prophète comme tant d’autres qui l’ont précédé. Sa mère était juste. Tous deux se nourrissaient d’aliments (de même que tous les êtres humains). C’est ainsi que Nous (Dieu) montrons Nos Signes et vois comment ils s’en détournent. » (Coran 5:72 à 75).


La mort de Jésus

Les Évangiles rapportent qu’à la suite d’un complot contre Jésus, celui-ci fut arrêté et condamné à mort par le supplice de la crucifixion. La version de sa mort se trouve réfutée dans le Coran. Jésus n’a pas été crucifié car Dieu l’a élevé vers Lui. Le supplicié n’était qu’un sosie qui a jeté la confusion dans les rangs des Juifs. (Voir le Coran 4:156 à 158).

Ce chapitre présente les récits évangéliques de la mort et la résurrection de Jésus, de la prophétie du signe de Jonas, de l'arrestation de Jésus, terminant avec le récit de l'Évangile de Barnabé.

 La mort et la résurrection

Crucifié vendredi après-midi à la 6 ème heure (12 h), il serait mort à la 9 ème heure (15 h), soit trois heures plus tard. Un centurion romain se rendit chez Pilate (le gouverneur) afin de réclamer le corps de Jésus. Voici quelle fut sa réaction : (Marc 15:44) « Étonné qu’il soit déjà mort, Pilate fit appeler le centurion et lui demanda s’il était mort depuis longtemps. ».
En effet, Pilate fut surpris car on ne peut mourir par crucifixion si rapidement, à moins que ne soit pratiqué le « cruci-fragium » : une méthode pour faire mourir rapidement par suffocation, en moins d’une heure, en brisant les jambes de la victime avec un gourdin.
Elle n’a pas été pratiquée sur Jésus, car les Juifs n’en voulaient point, afin de respecter une prophétie : « il garde tous ses os. Aucun d’eux n’est brisé. » (Psaume 34:21). D’autre part, et d’après Jean 19:33, les Romains en le croyant déjà mort ne lui brisèrent pas les jambes.

Les soldats ne lui brisèrent pas les jambes, mais lui percèrent le côté avec une lance, et « aussitôt, il sortit de l’eau et du sang » (Jean 19:34). La saignée provoquée ainsi permit à la circulation sanguine de reprendre son rythme : Jésus était vivant lorsque la lance fut jetée.

L’eau et le sang coulèrent instantanément, « aussitôt », ce qui prouve que Jésus était vivant. Un docteur, W.B. Primrose, anesthésiste en chef à l’infirmerie royale de Glasgow, répond dans le « Thinker’s digest » de Londres dans son numéro de l’hiver 1949 : « L’eau n’est que la conséquence du choc nerveux subi par les vaisseaux sanguins et causé par la flagellation qui a entraîné un effet de stimulation locale. »

Le sépulcre destiné à Jésus ne se trouvait pas isolé en terre. Il consistait en une pièce, assez grande et aérée. Ses dimensions sont données par Jim Bishop, personnalité chrétienne, dans son livre « Le Jour où le Christ mourut » : 1,5 m de largeur, 3,5 m de hauteur, et 4,5 m de profondeur, avec un ou plusieurs bancs à l’intérieur.

Cette tombe appartenait à Joseph d’Arimathe (un riche et influent Juif) et était entourée par ses potagers : ceux de ses jardiniers attitrés, ou de sa résidence secondaire. Autant dire qu’un mal-logé s’y trouverait bien à son aise pour y vivre.

Le premier jour de la semaine juive, Dimanche, Marie-Madeleine se rendit sur la tombe de Jésus, pour l’embaumer. Elle trouva la pierre bougée, le suaire roulé dans la tombe.

Elle rencontra Jésus : « Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit ... » (Jean 20:16). Jésus s’était-il déguisé en jardinier, car il craignait les Juifs ?
Si Jésus était ressuscité, il ne craindrait point les Juifs, car il ne pourrait plus mourir, étant déjà mort une première fois : « il est réservé aux hommes de mourir une seule fois. » (Hébreux 9:27).

 Le signe de Jonas

La prophétie du signe de Jonas, faite par Jésus, se retrouve dans l’Évangile de Matthieu.
- Matthieu 12:39-40 : « Une génération mauvaise et adultère recherche un signe (miracle), il ne lui sera donné d’autre signe que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ».
La prophétie du signe de Jonas signifie pour les Chrétiens que Jésus serait en terre durant trois jours, puis ressusciterait. Nous allons voir que cette prophétie signifiait plus précisément que Jésus serait enterré, mais toujours vivant.

Lorsque le prophète de Ninive, Jonas, fut jeté à la mer, il était vivant. La tempête qui faisait rage se calme. Alors survint un poisson qui avala Jonas. Il était vivant. Des entrailles du poisson il implore l’aide de Dieu. Les morts ne prient pas. C’est donc qu’il était vivant ! Le troisième jour, le poisson le rejeta sur la plage, vivant. Tel est le miracle, après trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, Jonas était vivant.

Cela signifie que si Jésus se trouvait dans une tombe, encastrée dans la terre, comme Jonas, après trois jours et trois nuits dans la tombe, il était vivant !

Les experts chrétiens en désaccord avec cette interprétation jugent que l’important dans ce que disait Jésus à propos du signe était le facteur temps. Ne répète-t-il pas quatre fois le mot « trois ».

Jésus aurait été enterré un vendredi après-midi. C’est le dimanche matin, premier jour de la semaine, que la tombe aurait été trouvée vide. Jésus serait donc resté dans la tombe : la nuit du vendredi, ainsi qu’un jour entier durant le samedi, auquel il faut ajouter la nuit du samedi. Au total, un jour et deux nuits.
Le total n’est pas de trois jours et trois nuits, ainsi que Jésus l’aurait prédit dans les Écritures. La prophétie du signe de Jonas serait-elle d’un autre que Jésus, un exemple de contrefaçon qu’ont subi les Évangiles ? Cette hypothèse peut paraître vraisemblable.

 L'arrestation de Jésus

Examinons le Nouveau Testament : Le complot contre Jésus est raconté par Matthieu (chapitre 26).
Au cours du repas, Jésus annonce qu’il va être trahi par un disciple. Ce sera Judas. Le soir, Judas s’approche de Jésus avec une troupe armée alors que celui-ci est avec ses disciples. Judas embrasse un homme pour désigner Jésus aux soldats. L’homme est arrêté, puis condamné à mort.

Selon Matthieu, Judas fut alors pris de remords. Il rapporte qu’il dit « J’ai péché en livrant un sang innocent. ». Or Judas savait parfaitement que Jésus allait être condamné à mort, et c’est en connaissance de cause qu’il est parti marchander sa capture. Le sang innocent ne peut s’expliquer que lorsque Judas s’aperçut le lendemain matin de sa méprise, l’homme qu’il avait embrassé était-il Jésus ? Cette hypothèse est renforcée par les circonstances dans lesquelles Judas a désigné Jésus. Il faisait nuit noire et la rencontre eut lieu en pleine campagne dans un domaine appelé Gethsemani. Toutes les conditions étaient réunies pour commettre une bévue qui devait affoler le traître le lendemain. Mais que s’est-il réellement passé ?

Durant cette nuit mémorable, Jésus dit à un autre de ses disciples nommé Pierre, qu’il allait le renier avant « que le coq chante » (avant que ne se lève le jour). Pierre se récria et répondit : « Même s’il faut que je meure avec toi je ne te renierai pas. » (Matthieu 26:35).

Cependant, lorsque Jésus fut arrêté et amené devant les grands prêtres, tous les disciples s’enfuirent, seulement Pierre était resté pour voir le sort qui lui serait réservé. Une femme s’approcha de lui et le reconnut. Il nia devant la foule en disant « je ne sais pas ce que tu veux dire ». Une autre le reconnut à son tour : « Celui-ci était avec Jésus. ». Il nia avec serment : « Je ne connais pas cet homme. ». Puis d’autres personnes s’approchèrent et lui dirent : « A coup sûr, tu es des leurs. ». Alors il se mit à jurer avec des imprécations : « Je ne connais pas cet homme. ».
Pourquoi Pierre ne s’enfuit-il pas à la première dénonciation et risqua-t-il sa vie en restant sur place ? Pourquoi, à la question, « toi aussi, tu étais avec Jésus », répondait-il invariablement : « je ne connais pas cet homme », plutôt que : « non, je n’étais pas avec lui » ou « je ne connais pas Jésus » ? Donna-t-il la réponse ci-dessus parce que l’expression « cet homme » pouvait signifier un autre homme que Jésus ? Ainsi Pierre nia facilement par trois fois sous serment et jura avec des imprécations qu’il ne connaissait pas « cet homme », mais non qu’il ne connaissait pas Jésus, car les deux hommes étaient sans doute différents.

Lors de son procès, Jésus répond à une seule question : celle de Ponce Pilate qui lui demande « Es-tu le roi des Juifs ? », question à laquelle il répond « toi, tu le dis », au sens de « c’est toi qui le dis », « c’est toi qui l’affirme ». Il garda le silence _ rappelons que le procès se déroulait en public _ au lieu de développer les bases de la religion qu’il cherche à propager.

C’est un comportement étrange, qui ne concorde pas avec l’attitude et la dignité qu’on serait en droit d’attendre de l’envoyé de Dieu.
L’accusé serait-il un sosie ? Il s’est montré débordé par la situation insoutenable dans laquelle il était.

 L'Évangile de Barnabé

Jésus n’a pas été exécuté : les Juifs ont été victimes d’une illusion leur faisant croire que le Messie a été crucifié, alors qu’il n’en était rien. Dans la cohue indescriptible qui régnait, la foule avait pris un sosie pour le véritable Jésus qui fut exécuté à la place de celui-ci.
Il peut bien sûr y avoir des manifestations divines spectaculaires, mais l’intervention d’un sosie plutôt que la résurrection de Jésus est plus simple.
Certains récits sur la mort et ceux de la résurrection ont été introduits bien après l’enseignement de Jésus, on les retrouve dans les Évangiles. S’il y a eu un sosie exécuté à la place de Jésus, celui-ci ne devait pas être un innocent. De quel criminel s’agit-il ?

Un Évangile apocryphe, l’Évangile de Barnabé, qui n’est pas authentique, présente quant à lui l’hypothèse selon laquelle le crucifié n’était pas Jésus. Mais Judas qui aurait été crucifié à sa place, à cause de sa ressemblance avec Jésus : « (...) Mais Dieu qui avait décrété ce qui devait arriver garda Judas pour la croix afin qu’il reçoive cette horrible mort qu’il avait vendue à d’autres. Il ne laissa pas mourir Judas sous le fouet, bien que les soldats le flagellèrent tant que son corps pleuvait de sang. Puis par moquerie, ils l’habillèrent d’une vieille robe pourpre en disant : « Il convient d’habiller notre nouveau roi et de le couronner. » Ils prirent des épines et firent une couronne semblable à celle d’or et de pierres précieuses que les rois portent sur la tête. Ils placèrent cette couronne sur la tête de Judas, lui mirent dans la main un roseau en guise de sceptre et ils le firent asseoir en un lieu élevé.

Les soldats venaient devant lui, s’inclinaient par moquerie et le saluaient comme « Roi des Juifs ! » ... Les pontifes, les scribes et les pharisiens voyant que Judas ne mourait pas sous le fouet et craignant que Pilate ne le laissât libre, donnèrent de l’argent au gouverneur. L’ayant reçu, celui-ci livra Judas aux scribes et aux pharisiens comme méritant la mort.
Avec lui, ils condamnèrent deux voleurs à mourir en croix.
Ils l’emmenèrent au mont Calvaire où on suspendait les malfaiteurs. Là ils le crucifièrent nu pour que la moquerie fut grande. Judas ne faisait vraiment rien d’autre que crier : « Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, car le malfaiteur a fui et moi je suis tué à tort ? »
En vérité, je le dis, sa voix, son visage et sa personne ressemblait tellement à Jésus que ses disciples et ses fidèles, croyaient tout à fait que c’était Jésus. » (chapitre 217).
Mais Dieu est le plus savant.


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